Grande Cavalcade de la Mi-Carême
à Granville, le 24 mars 1867
au bénéfice des pauvres par des jeunes gens de la ville
Bibliothèque Nationale de France - Gallica
imprimerie Noël Got, éditeur du « Journal de Granville »
L’Ami Carême - La Mascarade - Les lessivières du Cours-Jonville
La Granvillaise et le Cocodès - Ça finit toujours par là.
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POT-POURRI. — Air de la Faridondaine
Qui a-t-il donc de nouveau
Dans la ville de Granville ?
On ne voit que rubans, chapeau,
Des garçons et des filles ;
C'est un' mascarade, dit-on,
La faridondaine, la faridondon.
Il paraît que c'est très-joli, biribi,
A la façon de barbari, mon ami.
Air…
Arrivent Arlequin,
Sournois et taquin,
Et l'ami Polichinelle ;
Ils feront leur chemin,
C'est sûr et certain
Auprès de ces demoiselles ;
Sont-ils nés laids
Et contrefaits,
Quelle danse,
Croyez-le bien,
Ils sont plus fins
Qu'on n'pense.
Ce sont d' bons garçons ;
Malgré l'nez d' carton,
Ils ont de l'élégance.
Air de la Faridondaine.
Le Roi d'Yvetot sur son ânon
Avecque toute sa garde,
Suivi de près par Jeanneton
Qu'a une fort belle picarde.
Ah qu'ils sont beaux, ah qu'ils sont bons,
La faridondaine, la faridondon.
Le Roi a l'air d'un bon mari, biribi
Ah la façon de barbari, mon ami.
Air de la bonne aventure au gué.
Viennent ensuite les dames d'honneur
De Madam la Reine ;
Elles n'ont pas l'air d'avoir peur
Ont-elles une dégaine !
Elles disent que leur patron
Porte bien le bonnet d' coton ;
Quelle bonne mine a Sa Majesté,
Mon Dieu quelle bonne mine !
Air de la Faridondaine.
Après c' la vous voyez venir
Il signor Don Quichotte
Qu'a une lance à n'en plus finir,
Qu'il est bien dans sa cotte !
C'est le plus beau gars du canton,
La faridondaine, la faridondon.
Et son pur sang qu'est bien gentil, biribi,
A la façon de barbari, mon ami.
Air du petit Chaperon Rouge.
Puis voilà Sancho Pança
A cheval sur son ânesse,
Il marche bien mieux comme ça,
Quoique cela ne paraisse ;
De Rossinante il n'est pas content,
Il dit qu'elle va d'un pas trop lent ;
C'est pas drôle, la pauvre bête,
N'est pas habituée
D'avoir pour cavalier
Un Ratier,
Même un boucher,
C'est c'qui l'empêche de bien marcher.
Le sire de Framboisy.
Faisant la suite,
Le sire de Framboisy
A la poursuite
D' l'épouse qui l'a trahi ,
Et dans la foule
N' trouvant pas c' qu'il chérit,
Il perd la boule
Et chante ce qui suit :
Tra, la, la, la, la, la, la, la, la, (bis).
Le sire de Framboisy.
Le sire de Framboisy.
Pardon, Mesdames,
Dit ce pauvre mari,
Où est ma femme
Madame de Framboisy ?
J'arrive en nage
De la ville de Paris ;
Je fais tapage,
El puis v'là c' que l'on m' dit :
Tra, la, la, la, la, la, la, la, la, (bis).
La Faridondaine.
Pour la musique y' a un marin
Qui joue de la clarinette,
Et puis vous voyez un rapin
Qui souffle dans une trompette ;
Un tailleur fait l'premier piston,
La faridondaine, la faridondon.
Il joue si fort qu'il en rougit, — biribi,
A la façon de barbari, mon ami !
La Faridondaine.
Puis après vient un écrivain
Qui souffle dans une basse,
Un jeun' commissionnaire en vin
Qui joue d'la contre-basse,
Un armateur racle du violon,
La faridondaine, la faridondon.
Tous les étals sont réunis, — biribi,
A la façon de barbari, mon ami !
PANARD
suite : Les Lessivières du Cours-Jonville,
La Granvillaise et le Cocodès,
Ça finit toujours par là